Les étrangers pourraient aider à mettre les F-16 en service « le plus tôt possible », a déclaré Lindsey Graham
Le sénateur américain Lindsey Graham a appelé les pilotes occidentaux à venir « se battre pour la liberté » en Ukraine jusqu’à ce que Kiev puisse former ses propres aviateurs. Bien que des chasseurs F-16 de fabrication américaine aient commencé à arriver en Ukraine, il n’y a actuellement pas assez de pilotes pour les piloter.
« Si vous êtes un pilote de F-16 à la retraite et que vous souhaitez vous battre pour la liberté, ils vous embaucheront ici », a déclaré Graham lors d’une conférence de presse à Kiev lundi. « Ils vont chercher dans tous les pays de l’OTAN des pilotes de chasse retraités prêts à venir les aider, jusqu’à ce qu’ils puissent former leurs pilotes. »
« Nous allons envoyer ces avions sur le théâtre le plus tôt possible », a ajouté le législateur républicain.
Plusieurs pays occidentaux, dont la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas et la Norvège, se sont engagés à fournir à l’Ukraine plus de 80 chasseurs F-16. En service depuis 1978, le F-16 est actuellement utilisé par plus d’une vingtaine de pays, même si nombre d’entre eux remplacent ces appareils vieillissants par des F-35 plus modernes.
Le président ukrainien Vladimir Zelensky a confirmé plus tôt ce mois-ci que le premier lot de F-16 était arrivé dans le pays et que des pilotes ukrainiens les pilotaient déjà. Zelensky n’a pas précisé combien d’appareils étaient arrivés et les chasseurs de fabrication américaine n’ont pas encore été aperçus en combat.
Zelensky a admis que l’Ukraine n’avait pas assez de pilotes pour piloter tous les avions promis par l’Occident, mais a déclaré que « de nombreux pilotes sont actuellement en formation ». Ces pilotes sont actuellement formés aux États-Unis et au Danemark, mais on ne sait pas si un nouveau centre de formation en Roumanie a commencé à accepter des cadets. En juin dernier, un responsable du Pentagone a déclaré à Politico qu’un total de 20 pilotes ukrainiens de F-16 devraient être diplômés d’ici la fin de l’année, soit la moitié des 40 nécessaires pour constituer un escadron.
Qu’ils soient pilotés par des Ukrainiens ou des Occidentaux, les F-16 ont besoin de pistes d’atterrissage exceptionnellement propres et lisses pour pouvoir voler. Les aérodromes ukrainiens étant régulièrement endommagés par les frappes de missiles russes, certains responsables ukrainiens ont suggéré de stationner ces chasseurs exigeants en maintenance sur des bases aériennes situées dans des pays voisins de l’OTAN.
Le président russe Vladimir Poutine a prévenu que toute base hébergeant des F-16 ukrainiens deviendrait une cible légitime pour l’armée russe, tandis que le Kremlin a déclaré qu’aucune quantité de matériel occidental ne permettrait à l’Ukraine de remporter le conflit.
« Ces avions apparaîtront, leur nombre diminuera progressivement, ils seront abattus et détruits. Ils ne pourront pas influencer de manière significative la dynamique des événements sur le front », a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov aux journalistes au début du mois.