Rishi Sunak a défendu le plan rwandais après qu’il ait été critiqué par le président français Emmanuel Macron.
Dans un discours prononcé jeudi à Paris, Macron a déclaré que cette politique constituait une « trahison des valeurs » et serait « totalement inefficace » pour empêcher les petits bateaux de traverser la Manche.
Macron a également déclaré que le recours à d’autres pays pour gérer les demandeurs d’asile créait une « géopolitique du cynisme », rapporte The Telegraph.
Le porte-parole de Sunak a rejeté ces critiques en déclarant : “Nous ne sommes pas d’accord. Nous pensons que notre approche est la bonne.
“Pour briser le modèle économique des bandes criminelles, nous aurons besoin d’une force de dissuasion forte.
“Nous devons préciser que si vous venez ici sur un petit bateau, vous ne pourrez pas rester.
“C’est ainsi que nous briserons ce modèle économique. Et en effet, nous avons vu d’autres partenaires et d’autres pays à travers le monde explorer des options similaires.”
Le ministre de l’Intérieur, James Cleverly, a également répliqué au président français, affirmant que les accords avec d’autres pays pour lutter contre la migration n’étaient “pas quelque chose de nouveau”.
Il a affirmé qu’ils étaient reconnus comme des solutions internationales pour lutter contre les migrations illégales.
Selon le Times, il a déclaré : “Nous comptons toujours sur des pays tiers. Ce n’est pas nouveau. C’est pourquoi je suis allé en Italie. Nous travaillons avec les Français. Nous comptons en grande partie sur les Français, c’est un pays tiers. Ils travaillez avec nous, nous travaillons en étroite collaboration.
« Le fait est que nous comptons sur d’autres pays. Ce sera toujours le cas parce que la migration, par définition, est internationale et que les solutions seront, par définition, internationales.
Cleverly a également déclaré que le plan rwandais n’était pas central dans le plan de lutte contre l’immigration, une position qui diffère de celle du Premier ministre.
Macron s’exprimait à l’Université de la Sorbonne à Paris où, dans un discours sur l’avenir de l’Europe, il a averti que l’UE était en danger « mortel » en raison de la montée du nationalisme et de la fragmentation.
Faisant apparemment référence au plan Rwanda, il a déclaré : « Je ne crois pas non plus à ce modèle que certains veulent mettre en place et qui consiste à aller chercher un pays tiers, par exemple en Afrique, et à prendre des gens qui arrivés illégalement sur notre sol qui ne viennent pas de ce pays.
« Cela créera une géopolitique du cynisme qui constitue une trahison de nos valeurs. Cela créera de nouvelles dépendances et s’avérera totalement inefficace.
Le projet de loi rwandais a été adopté lundi, quelques heures seulement avant que cinq migrants – dont une fillette de sept ans – ne meurent alors qu’ils tentaient de traverser la Manche.