Le scrutin le plus long de l’histoire du Canada : 91 candidats se disputent un siège unique dans un test politique pour Trudeau


MONTRÉAL, 17 septembre — Lors d’une élection canadienne mouvementée et surveillée de près, 91 candidats se sont disputés hier un siège parlementaire, dans un test politique pour le premier ministre Justin Trudeau.

N’importe qui peut briguer un siège législatif au Canada simplement en remplissant un formulaire, et le bulletin de vote physique de ce vote pour un district de Montréal mesure près d’un mètre (trois pieds) de long.

Beaucoup des 91 candidats ne souhaitent même pas obtenir ce siège ; ils se présentent plutôt en chœur de protestation à la demande d’un groupe d’activistes qui réclame des réformes électorales.

« Nous continuons à nous amuser et à exhorter les Canadiens à exercer leur droit de se présenter aux élections », a déclaré le comité dans un communiqué envoyé à l’AFP. Il avait organisé une manifestation similaire à Toronto en juin.

Ce comité, surnommé le « plus long scrutin », a établi la liste des candidats — la plus longue de l’histoire du Canada — cette fois-ci parce qu’il sait que l’élection sera un test surveillé de près pour un Trudeau assiégé.

Le Premier ministre, arrivé au pouvoir en 2015, est loin derrière le chef des conservateurs Pierre Poilievre. Des élections doivent être convoquées d’ici octobre prochain.

Trudeau est impopulaire en raison de sa gestion de dossiers importants comme l’économie, l’immigration et le logement. Et après neuf ans au pouvoir, les Canadiens semblent avoir hâte d’avoir un nouveau visage.

Le groupe d’activistes à l’origine du scrutin long de lundi veut remplacer le système électoral canadien à scrutin uninominal majoritaire à un tour par un système proportionnel.

Lorsqu’il est arrivé au pouvoir en 2015, Trudeau a promis de changer le système électoral, mais il n’a jamais donné suite.

L’élection est scrutée partout au Canada, car une défaite du Parti libéral de Trudeau dans ce bastion pourrait soulever des questions sur son leadership, a déclaré Frederick Bastien, professeur de sciences politiques à l’Université de Montréal.

«Justin Trudeau est en position de faiblesse», a déclaré Bastien. — AFP



Source link