Le parlement israélien adopte une loi qui pourrait arrêter la diffusion d’Al Jazeera


JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est engagé lundi 1er avril à interdire les émissions en Israël de la chaîne d’information Al Jazeera en utilisant l’autorité que les législateurs ont récemment voté pour lui accorder.

Cette éventuelle interdiction constitue une nouvelle escalade dans le conflit en cours entre le gouvernement israélien et la chaîne basée au Qatar, qui s’est intensifié pendant la guerre entre Israël et les militants du Hamas à Gaza.

“La chaîne terroriste Al Jazeera n’émettra plus depuis Israël. J’ai l’intention d’agir immédiatement conformément à la nouvelle loi pour mettre fin aux activités de la chaîne”, a déclaré Netanyahu sur X, anciennement Twitter.

Quelques heures après l’adoption d’une interdiction de diffusion, la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a déclaré que “si c’est vrai, une décision comme celle-ci est préoccupante”.

Le Comité pour la protection des journalistes, basé à New York, a déclaré que la loi qui sous-tend l’engagement de Netanyahu accorde à Israël le pouvoir de fermer tout média étranger opérant à l’intérieur de ses frontières.

“Cela contribue à un climat d’autocensure et d’hostilité envers la presse, une tendance qui s’est intensifiée depuis le début de la guerre entre Israël et Gaza”, ajoute un communiqué du groupe.

Israël a affirmé en janvier qu’un journaliste d’Al Jazeera et un pigiste tués lors d’une frappe aérienne à Gaza étaient des « agents terroristes ».

Le mois suivant, il a indiqué qu’un autre journaliste de la chaîne, blessé lors d’une autre frappe, était un “commandant adjoint de compagnie” du Hamas.

Al Jazeera a farouchement nié les accusations d’Israël et accusé Israël de cibler systématiquement les employés d’Al Jazeera dans la bande de Gaza.

Le chef du bureau d’Al Jazeera dans le territoire palestinien, Wael al-Dahdouh, a également été blessé lors d’une frappe israélienne en décembre qui a tué le caméraman de la chaîne.

Sa femme, deux de leurs enfants et un petit-fils ont été tués en octobre dans le bombardement du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de Gaza, tandis que son fils aîné était le journaliste d’Al Jazeera tué en janvier lors d’une frappe visant une voiture à Rafah.



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