Emmanuel Macron a révélé que le même groupe soupçonné d’avoir été impliqué dans l’attaque meurtrière survenue la semaine dernière dans une salle de concert à Moscou avait également fait “plusieurs tentatives” en France.
Lors d’une visite officielle à Cayenne, en Guyane française, le président français a déclaré que les renseignements de son pays avaient confirmé qu'”une entité de l’Etat islamique a fomenté et mené cette attaque”.
S’exprimant le 25 mars, il a ajouté : “Ce groupe particulier, soupçonné d’être impliqué dans cette attaque, a mené plusieurs tentatives sur notre sol ces derniers mois”.
Par ailleurs, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré que les autorités déjouaient les attaques « presque tous les mois ».
Alors que Paris se prépare à accueillir des millions de personnes lors des prochains Jeux olympiques et paralympiques de cet été, le Premier ministre français Gabriel Attal a annoncé que davantage de membres de l’unité antiterroriste allaient être mobilisés.
4 000 militaires supplémentaires seront mis en attente au sein de l’unité Opération Sentinelle qui, chargée de gérer les menaces terroristes, déploie déjà 3 000 soldats dans des zones sensibles qui pourraient être considérées comme des cibles par les terroristes.
Cela s’est produit un jour après que M. Macron a porté l’alerte terroriste en France à son niveau le plus élevé à la suite de la salle de concert Crocus City qui a tué plus de 130 personnes.
Malgré les énormes tensions entre l’Occident et la Russie, M. Macron a proposé à son pays et à Moscou de « renforcer leur coopération » en matière de lutte contre le terrorisme.
Cependant, le président français a critiqué son homologue russe Vladimir Poutine pour avoir tenté d’attribuer l’attaque à l’Ukraine sans aucune preuve.
Poutine a continué de formuler des allégations dangereuses contre Kiev trois jours après l’attaque, affirmant lundi que les responsables russes ne savaient pas qui avait ordonné à l’État islamique de mener l’attaque.
Poutine a affirmé que l’attaque était un « acte d’intimidation » s’inscrivant dans une tendance plus large d’intimidation en provenance d’Ukraine.
Il a ajouté : « Cette atrocité n’est peut-être qu’un maillon dans toute une série de tentatives de ceux qui sont en guerre contre notre pays depuis 2014 aux mains du régime néo-nazi de Kiev… [Those who planned the attack] espéraient semer la panique et la discorde dans notre société, mais ils ont fait preuve d’unité et de détermination pour résister à ce mal. »
Peu après l’annonce de l’attaque vendredi, la Maison Blanche a déclaré que rien n’indiquait que Kiev était derrière cette attaque. Washington l’a maintenu lundi, lorsque le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré : “Il n’y avait aucun lien avec l’Ukraine… C’est juste encore de la propagande du Kremlin”.
L’État islamique a revendiqué la responsabilité de cette attaque meurtrière, la pire survenue sur le sol russe depuis deux décennies.